Un vougier du XIVème siècle

Petit redémarrage pendant cette période de paresse confinée et avant de démarrer une série plus grande ...

Rick Sanders, américain a publié une compilation très complete sous la forme d'un livre, avec Klio en Allemagne sur les plats d'"étains édités par Mueller-Erfurt entre 1932 et 1978 (je crois) et diffusé donde.  Travail incroyable en allemand et illustré de centaines de photos couleurs et des plats non peints ainsi qu'une liste de ces plats pour la période du moyen-Age, dont les célèbres personnages des Croisades, croisés et sarrazins...

Stimulé, j'en ai choisi trois, fantassins souvent délaissés au bénéfice des personnages célèbres, et le plus souvent peints baclés car moins spectaculaires.  Un bon exercice de reprise en main des pinceaux.

Le premier est un plat de 1936, identifié MR48 'Bürger mit Glefe fechtend' , un fantassin du XIVème siècle équipé d'une broigne, probablement en cuir sur laquelle sont fixés des mâcles, plaques ou anneaux métalliques de protection contre des coups d’épée ou arme d’hast sur la poitrine.  Sous son casque, appelé cervelière il porte un camail.

Il pointe vers le haut une arme d'hast, appelée un voulgue, appelé aussi vougue ou couteau de brèche, qui est apparu en Allemagne et en Suisse à la fin du XIIIème siècle pour se répandre en Europe.  Elle est pointée sans doute cvers un cavalier qui vient sur le fantassin avec une épée ou une masse.

Le vouge est constitué d'une lame large en forme de tranchoir montée sur une hampe d'environ 2 mètres. Il lui est parfois ajouté un croc du côté opposé à la lame, ce qui permet de l’utiliser de taille comme une lourde hache, d’estoc grâce à sa pointe et de crocheter l’adversaire avec le croc d'acier.

Cette arme était conçue pour atteindre les cavaliers et tailler les jambes des chevaux, voire également trancher les lanières de cuir aux jointures des armures. Le vouge était utilisé par les "vougiers", hommes d’armes qui se mettaient en lignes, à deux mètres l’un de l’autre, sur 2 ou 3 rangées, et dont le but était de briser les charges de cavalerie. Bien que ce ne soit pas leur but premier, les vougiers pouvaient, si l’occasion se présentait, être utilisés contre l’infanterie, si jamais celle-ci effectuait une charge.

Cette arme évoluera vers la hallebarde avec l'ajoute d'un bec de corbin.


Je commence la préparation: découpe de la tranche avant et aiguisage de son arrière, boucher un trou au Milliput dans le sol, éguisage soigneux de la lame du vougue et ébarbage du pourtour, puis recherche historique des couleurs, matérieux..  

Vive l'Histoire ....

A suivre la peinture....

Démarrage  à l'huile aussi.  Comme je ne travaille pas dans el frais, après une application, j'attend un séchage de 8-15 heures pour commencer à travailler les ombres et lumières, en commençant par une couche diluée à la térébenthine (qyi sèche plus rapidement), ce qui saucissonne la peinture en fractions, et me fait peindre plusieurs plats en parallèle, mais en décalé.

Gauche=  Plat brut
Posit. 1=  Corrections, bavures, Milliput
Pisit. 2 =  Sous-couches Humbrol, puis visage et mains couche base
Droite  =  Début de la tunique couche base camail, corsetière, voulgue couche base


Encor loin d'un effet de volume spatial ....

Peinture à l'huile, progresseivementa ppliquée, corrigée, ajustée à mesure que le séchage adoucit les contrastes, les éclats et les ombres qui demandent à être renforcés.


Je pense terminer durnat le week-end après deux jours de séchage et touches finales. (Comme le dessous du bras gauche, éclats du métal de la broigne, visage, ....

Le traitement du casque donne bien,tu pourrais foncer encore un peu plus vers le bord à gauche

Absolument, je l'avais déjà noté, mais je laisse le blanc sécher deux jours, la réalité est un peu plus sombre = ajustement de la photo...

Lorsque je photographie sur fond blanc ce soir ...

Oui,les métaux rendent bien là

Blanc de Titane, Noir de Mars …. puis après séchage, glacis de Bleu acier Pebeo, une très belle couleur.

Tiens,bleu acier pébéo,je note
J'ai quelques teintes de cette marque mais pas celle là

une autre miraculeuse est le Jaune Lumière, transparente et excellente pour éclairir le bleu, le vert, le rouge ...

Celle là je l'ai

Ah, AH, Michel, en plus de ton commentaire, j'en a recu deux autres de Daniel C. et Eric T. sur la peinture du plat.
MERCI à vouis trois pour l'améliorer, je suis occupé à apporter ces améliorations et viendrai la présenter bientot ... (et expliquer). Merci les gars!

Ben voilou, trois corrections d'ombrage et détails par-ci par là, sous le bras droit, épaule gauche, main gauche, casque, ...

J'ai aussi pris le plat en photo sur in fond de velours noir, et posé debout sur une feuille de papier blanc arrondie à l'arrière, pour voir la différence de lumières et contrastes des tons..

Personnellement je préfère sur fond noir, mais il est vrai que sur fond blanc on sent plus les contrastes

Moi aussi sur fond noir, mais récemment j'ai eu une demande de photographier le plat sur fond blanc, et le plat (ou figurine) apparaissent très sombres, car la cellule capture la lumière ambiante principalement.
C'est donc un travail de correction de l'image qui est nécéssaire ensuite, pour éclaircir et rétablir la luminosité correcte du sujet en y sacrifiant l'arrière oan qui est alors sur-exposé.

L'idéal est le juste milieu, un fond ocre, ou gris bleuté, en fonction des couleurs du sujet (toujours ce cercle chromatique et couleurs chaudes et froides!!!)

C'est là ou la photographie devient aussi un art.

De vive vue, le fond noir met mieux en évidence les plats, car l'oeil humain corrige la sous-exposition de l'arrière fond.

Un bon theme de discussion entre peintres et photographes !


Ce qui est aussi utile, et à recommender aux peintres de plats, mais aussi de figurines, c'est de photographier leur peinture terminée, non pas en couleur, mais en Noir et Blanc (suer smartphone cette fonction existe)  , ou de convertir la photo couleur en Noir et Blanc avec le logiciel de traitement des photos.

Ceci afin de vérifier si les valeurs des ombres et des lumières ont été correctement traitées, pour obtenir un relief correct et bien présent.
C'est TRES UTILE car on detecte ainsi immédiatement les lacunes et petites corrections nécessaires ombre, lumière, ombre portée, éclats de luminosités manquants, ….  Je le conseille systématiquement sur toute peinture !!!

Par exemple pour ce vougier ci-dessus:


on peut même ensuite renforcer le contraste de la photo pour détecter ces piints.

Ainsi pour le sujet ci-dessus, sur fond noir, on voit qu'il manque une trace de l'ombre portée de la hampe du vouge sur la cuirasse du personnage, pour donner un effet de relief du bras devant le personnage (qui est bien sur collé sur le plat gravé)…  alors que cet effet est moins apparent sur la photo en fond clair, car la hampe semble plus "collée" à la cuirasse et l'ombre portée rejoint la hampe.


Eric Talmant m'a immédiatement fait la remarque et ces photos mettent bien en évidence cette lacune, si on souhaite le bras droit décollé du corps pour pointer celui-ci plus vers l'avant !!!

Voici quel serait l'effet corrigé par une ombre peinte sur la cuirasse: le bras ressort beaucoup plus vers l'avant, n'est-ce pas ???


On peut faire la même chose avec les figurines, pour souligner les points d'éclat et d'ombrages qui alors peuvent être peints dans la couleur du sujet. Cet exercice est indépendant des couleurs, uniquement leurs valeurs !!